"Je partage toutes les valeurs de l’Unef, sinon je n’en ferais pas partie"
La polémique ne désenfle pas concernant Maryam Pougetoux, présidente de l’Unef à Paris-IV portant le hijab. Des réseaux sociaux, où les messages violents se sont succédé, aux représentants politiques, le voile de la jeune étudiante de 19 ans est au cœur d’un débat public. Contactée par BFMTV, Maryam Pougetoux a réagi par SMS à la controverse. Face à certaines réactions, selon lesquelles le hijab qu'elle porte serait signe de radicalité religieuse, elle assure qu’elle épouse "toutes les valeurs" du syndicat auquel elle adhère.
"Je partage toutes les valeurs de l’Unef, sinon je n’en ferais pas partie. Je milite pour la liberté de choix de chacun.e. Autrement dit, le droit pour tou-te-s de se marier avec la personne de son choix. Le droit pour chaque femme de disposer de son corps."
L'Unef renouvelle son soutien
Maryam Pougetoux a fait l'objet d'un harcèlement sur les réseaux sociaux puis par téléphone, après divulgation de son numéro sur Twitter. L’Unef, qui avait déjà affiché son soutien à la jeune femme dans un communiqué, s’est de nouveau exprimé par le biais de Lilâ Le Bas, sa présidente:
"L’Unef, aujourd’hui c’est un syndicat effectivement laïc, féministe, en revanche on n’est pas athées, on n’a pas une vocation neutre, on n’est pas l’État. Et donc aujourd’hui, l’Unef c’est le syndicat de tous les étudiants, qu’ils soient voilés ou non."
La présidente de l’Unef souhaite "permettre à chaque femme militante notamment de prendre des responsabilités, de pouvoir défendre ses revendications quelle que soit sa religion". Elle affirme que "si d’autres femmes voilées" veulent "défendre les valeurs de l’Unef, évidemment qu’elles sont les bienvenues, comme n’importe quelle personne". De fait, Maryam Pougetoux restera présidente de l’Unef à Paris-IV : "Il n’y a aucun doute là-dessus", conclut Lilâ Le Bas.
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