Australie : la sénatrice d’origine afghane appelle les jeunes musulmanes à porter le hijab avec fierté

8:26 - August 03, 2022
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Téhéran(IQNA)-D'origine Afghane, la jeune femme nouvellement élue avait fui le régime taliban avec son père en 1999.

Pour son premier discours en tant que sénatrice, Fatima Payman, 27 ans, aurait pu jouer sur son statut de benjamine historique du parlement d'Australie. Pourtant, la jeune femme a choisi de mettre l'accent sur un tout autre rôle, celui de première sénatrice voilée siégeant à la chambre haute. «Le hijab est mon choix», a-t-elle revendiqué, revêtue du voile islamique qui couvre les cheveux, les oreilles et le cou. «Il y a dix ans, ce parlement aurait-il accepté qu'une femme choisissant le hijab soit élue ?», a lancé l'Australo-Afghane élue depuis le 20 juin, se réjouissant d'incarner une «Australie moderne».

Visiblement émue, la nouvelle sénatrice a rappelé ses origines. Son père, venu de Kaboul, était député sous l'ancien régime avant de fuir les Talibans en 1999. Fatima est arrivée en Australie à l'âge de 8 ans. Elle étudie un temps la médecine à l'Australian Islamic College de Perth, avant de se tourner vers la politique en rejoignant le plus grand syndicat du pays, le United Workers Union. À 27 ans, elle devient la plus jeune sénatrice d'Australie.

Se disant surprise de cette élection, ainsi que celle de nombreux autres députés issus de minorités, la jeune femme s'est réjouie de voir le Parlement plus représentatif de «la vraie Australie». «Peu importe où vous êtes né, peu importe l'état et le territoire d'où vous venez, peu importe ce que vous choisissez de porter, peu importe en qui vous choisissez de croire, a-t-elle déclaré, sachez que l'Australie est un endroit où vous êtes les bienvenus et que vous pouvez faire partie d'un collectif uni ». Et d'encourager les jeunes musulmanes à assumer le choix du voile. «Je veux que les jeunes filles qui décident de porter le hijab le fassent avec fierté, et qu'elles le fassent en sachant qu'elles ont le droit de le porter», a conclu la jeune politicienne.
Le Figaro

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